L'HISTOIRE DE L'OLIVETTE....

 

Pour Jacquie et moi notre véritable lien avec l’Olivette commence en 1995, date ou nous en avons fait l’acquisition, mais il y a un long préambule à cette histoire car je connaissais l’Olivette depuis bien plus longtemps.. En 1953 mon grand-père avait acheté la Joinville, propriété dont elle était contiguë, suite au saccage de notre ancienne campagne par l’arrivée de la première autoroute Marseille-Aubagne au quartier des Fyols.

J’avais 11 ans à l’époque et les 18 hectares de la Joinville étaient notre immense terrain de jeux, frères, sœurs, voisins et collègues, nous en dépassions même les limites, faisant de fréquentes incursions dans Favery, la Durande, la d’Orleand, la d’Aumale et dans cette Olivette juste au-dessus de la Joinville, habitée par la famille de Jules Beranger, l’oiseleur chez qui tout les chasseurs de grives de la contrée venaient s’approvisionner en appelants. Le propriétaire était Maurice Quinson, un grand monsieur qui venait s’installer dans son appartement au mois d’aout avec sa femme et ses deux filles qui, plus jeunes que moi, fréquentaient plutôt mes sœurs, à peu prés du même âge.Il était négociant en vins de Bordeaux et dessinateur humoristique.Déjà à cette époque, j’aimais bien cette petite Olivette avec ses restanques et ses oliviers.

Mais le temps passe vite, je travaillais la Joinville avec mon père,en 62 et 63 ce fut l’armée (3e RPIMA), en 68 le mariage. En 70, ma femme et moi achetons aux enchères une propriété à Beaudinard d’un hectare et demi avec bastide, dite le Plan, ou nous vivrons jusqu’en 2000. Car malheureusement, l’autoroute Aubagne-Aix s’implanta à proximité immédiate et la commune acheta les 14 hectares de la propriété De Roux qui nous jouxtait et qui comprenait la ferme des Templiers ainsi que la grande et la petite Ramelle dont je travaillais une partie. De zone agricole au départ nous nous retrouvâmes en zone d’activité. Pire, en 90 le préfet signa à notre encontre une déclaration d’utilité publique, il nous faudra déguerpir, non sans quelques péripéties…

Pendant ce temps mes parents nous partagèrent une partie de la Joinville. Ayant deux frères et quatre sœurs, je me souviens qu’avec mon père nous avions tracé sur le plan sept parts à peu prés égales. Le jour du partage nous étions prêt à tirer au sort sept bouts de papier quand , regardant le plan chacun dit -j’aimerais bien celle-ci, j’aimerais bien celle-là, moi-même lorgnant plutôt celle du haut, tout contre l’Olivette et dont du reste personne ne voulait car beaucoup trop sale. Comme par enchantement le tirage au sort n’eut pas lieu et chacun pu choisir son morceau.

Il faut dire que nos terrains de jeux d’antan avaient bien changé. Quasiment à l’abandon, tout avait brûlé en 79 avec le massif de Garlaban et certaines parties avaient même rebrûlées en 83.La nature se régénérant vite, dix ans plus tard les broussailles régnaient en maître.

Je m’étais mis à l’ouvrage et nettoyais mon lot, je remis en production 3000 mètres carrés de vignes et j’installais trois abris plastiques de 500 mètres carrés chacun ou je récoltais des salades en hiver.

En aout 94 je rencontre Françoise ma voisine, la cadette des sœurs Quinson qui avait héritée de l’Olivette. A ma grande surprise elle me fait part de son intention de vendre , chose que je n’aurais jamais imaginé.

L’âge de notre retraite approchant, Jacquie et moi nous décidâmes de l’acheter, ce qui fut fait en mai 95.

Nous fîmes pas mal de travaux et vînmes habiter là en 2000 ou depuis nous n’eûmes plus de cesse de reprendre nos vieux oliviers, gelés en 56, brulés en 79 et laissés à l’abandon , et enfin rendre cultivable ces six hectares de friches qui s’ajoutaient à mes trois hectares de la Joinville car sur ces entrefaites ma sœur Anne-Marie m’avait revendue son lot d’un hectare et demi à coté du mien.

Entre 1995 et 2000 je plantais 500 oliviers, essentiellement en Aglandaou et Salonenques, les vieux étant des Cayanes plus quelques Ribiers. Un autre gros travail est de remonter peu à peu les murs des restanques en ruine. Ainsi notre Olivette commence à avoir belle allure mais il y a toujours a faire,ainsi pour avoir une idée de la longueur de mes murs, un jour de pluie, j'ai voulu en marchant mesurer tous mes bancaou ,Joinville et Olivette.Je suis arrivé à 3km600 !

Notre retraite est bien occupée et surtout nous nous trouvons merveilleusement bien en ce lieu.

 

 

 


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