EVENEMENTS DES ANNEES PASSEES

           

                                                  RECOLTE 2012

 

Elle s'est étalée du 15 novembre au 15 décembre. Récolte très moyenne mais d'un parfait état sanitaire, aucune olive piquée.

 Ce sont les Cayanes qui ont été les plus productifs n'ayant pas souffert des gelées de février, Aglandau et Salonenques ont peu produit, ils ont par contre bien travaillés en bois, présageant ainsi une belle récolte 2013. Quelques arbres ont craint du gel, ainsi ma dizaine de  Frantoio, variétés italienne, ou toutes les feuilles ont gelées donc sans aucune récolte cette année.

 Je commence à vendre mon huile, elle est à majorité de Cayanes, la variété spécifique de la vallée de l'Huvaune, elle est verte, forte avec un gout d’artichaut.

                                   

 

                                                    RECOLTE 2014

La récole 2014 a été désastreuse à cause de la prolifération de la mouche de l'olive qui a prospéré à partir des mois de juillet et d’août qui furent frais et pluvieux, alors que normalement ces deux mois d'été sont chauds et secs. Les populations de mouches se sont développées de manières exponentielles. Lors de la récolte aucune olive étant intacte nous avons du la mort dans l'âme tout abandonner sur place. Les olives tombées naturellement au pied des arbres, profiterons pour les récoltes suivantes dans le cycle normal de la nature. Je n'aurai donc pas d'huile à proposer cette année 2015.

Par contre les conditions 2014 ont profité à une belle pousse promettant une bonne récolte future. 

 

                                                  RECOLTE 2015

Ma prévision était bonne ! C'est la plus grosse récolte depuis notre installation, d'une qualité irréprochable, aucune piqûre de mouche grâce à un été chaud et sec, l'inverse de l'an dernier.

Jacquie et moi l'avons commencée le 5 novembre et terminée le 15 décembre de la petite aurore à la dernière clarté vespérale, un bol de soupe et un morceau de pain à midi sous un olivier, sans compter nos efforts et nos heures et très heureux lorsque nous eûmes terminé.

Merci à mon frère Robert venu nous aider quelques journées ainsi qu'à Annie et Gérard , à Huguette et Jean-Pierre et enfin à Nanou notre voisin et à Thierry heureux d'avoir découvert cette récolte qui n'aurait certainement pas pu être terminée avant la Noel sans eux.

Nous trouvons notre huile merveilleusement fruitée et forte comme notre terre et notre travail...

 

                                                  RECOLTE 2016

Je pressentais bien-sûr que mes arbres allaient se reposer cette année...mais pas à ce point!

A grosse récolte correspond petites pousses. De plus cet hiver fut déficitaire en pluies: 70mm entre janvier et février, 6 en mars. J'effectuais ce mois là une taille sévère pour les obliger à faire des pousses assez longues pour produire l'année prochaine. La sécheresse s'annonçait: avril, pas une goutte d'eau, mai, 45mm. Je déclenchais donc mes goutte à goutte. Juin, pas de pluies, toutes les herbes étaient sèches. J'ai irrigué au maximum en arrivant à la fin de l'été à la limite de mon forfait annuel.

Hélas le printemps fut trop sec, l'olivier se règle lui-même, comprenant qu'il ne peut nourrir ses fruits, à la floraison les pistils s'atrophièrent, stériles, et quand bien même quelques fleurs furent fécondées il se délaissa lui-même des embryons. L'arrosage n'y fit rien car je n'ai pas vu de différence entre les arbres irrigués et ceux au sec, seuls quelques uns avec des olives par-ci par-là qui avaient moins produit l'année précédente.

Nous sommes le 7 novembre et je recule la récolte pour avoir le meilleur rendement si possible...

 

                                                        RECOLTE 2017

Mes oliviers jouent au yoyo depuis 2014, une année bonne une autre non. S'il n'y a pas de catastrophe, celle de cette année dépassera celle de 2015, de tous cotés les branches ploient à toucher terre et c'est là que l'on voit l'importance de la taille que l'on doit anticiper une année sur l'autre.

L'année prochaine au mois de mars je couperai toutes ces branches courbées sous leurs charges d'olives et qui ne fructifieront plus, mais en prenant soin de conserver les gourmands qui ont jailli au sommet de la courbe grâce à un arrosage soutenu, sinon les arbres n'auraient nourri que les fruits en négligeant les pousses nouvelles. J'essaie chaque année d'aider au mieux mes oliviers mais je ne peux agir sur tous les paramètres, particulièrement ceux de la météo !

Donc un peu de pluie, pas trop de mistral, et tout devrait bien se passer !

                     15/09/2017

                                                  RECOLTE 2018

Aujourd'hui 10 février 2018. Cette récolte fut la meilleure depuis que je m'occupe de l'Olivette, que se soit en quantité ou en rendement.

Hélas en ce début d'année est arrivé le pire événement que l'on puisse connaître, la mort de notre fils Vincent, jeudi 19 janvier. Tout s'écroule pour lui, sa famille, pour nous, nous avions fêté ses 49 ans le 13 janvier.

C'est avec une infinie tristesse que j'écrie ces quelques lignes...

 

A 49 ans Vincent s'en est allé

En un lieux plus clément, salubre et indolore

Sans peur du lendemain et sans besoin d'enclore

Un splendide pur-sang, divin, front étoilé.

 

Tu pourras à loisir savourer la nature

Et tes rapports humains te seront sans écueil,

Tu seras sain de corps, heureux, sans courbature

Et te savoir serein abrège notre deuil.

 

Nous te retrouverons, brève sera l'attente,

Je soigne l'Olivette où tu aimais venir

Et où nous discutions toujours en bonne entente

Sur tes prochains travaux, tes projets d'avenir..."

                              

FK 10/02/2018

 

Vincent avait pris la suite de notre exploitation au quartier des Aubes. C'était un bel ensemble de la propriété de mon beau-père à la quelle s'ajoutaient les terrains que nous avions réussi à obtenir de la mairie d'Aubagne en échange de notre propriété de Beaudinard, plus d'autres terrains en location. Vincent menait bien son affaire. Par passion il élevait poneys, ânes et chevaux. Il avait même un petit troupeau de moutons. Il adorait ses deux chevaux Quarter-Horse, Panina une jument qu'il avait acheté toute jeune en vendant sa moto lorsqu'il avait 17 ans, à 32 ans elle lui survit en vieille grand-mère. Il avait gardé son dernier poulain, Star, un athlétique Quarter-Horse de toute beauté qui, tout en s'habituant à moi, a finalement compris qu'il ne verrait plus jamais son maitre. Il est vif comme l'éclair et doux comme un agneau et, la larme à l’œil, je lui flatte l'encolure comme faisait Vincent.

Depuis sa mort je n'avais plus le cœur à écrire, tout doucement je m'y remets.

A l'Olivette la récolte 2018 sera maigre, par contre, bien arrosés au mois d'aout, 60 puis 50mm, les arbres sont magnifiques. Il ont encore eu droit à 10mm le 6 septembre et aujourd'hui un orage soudain leur a octroyé 13mm.

J'ai remonté deux murs au mois d'aout, l'un de 20m sur 2 de haut, l'autre de 30m sur 1m50. J'entretiens mes arbres et je leurs "fais les pieds" en les débarrassant des repousses toujours prêtes a croître sur les souches.

Ce mardi 18/09/2018

 

                                                 ANNEE 2019

 

C'est pour moi une année charnière où Jacquie et moi avons pris de graves décisions.

La raison principale est mon état de santé qui s'est brusquement dégradé au cours du mois de juin. En janvier et février j'ai taillé mes 900 oliviers, j'étais en forme normale. C'est au mois de mai, que j'ai commencé à tomber 2 ou 3 fois par jour. Certes ma colonne vertébrale n'ayant plus 20 ans, j'ai passé plusieurs visites, radio, scanner, radiculoscanner. Un spécialiste étudiant ces clichés, m'a dirigé sur d'autres spécialistes en me disant "je pense que vous avez quelqu'un chose d'autre". Moi même, cherchant sur Internet, j'ai fini par comprendre d'après mes symptômes que j'avais contracté la maladie de Charcot. Lorsque le dernier spécialiste m'expliqua délicatement qu'il m'avait diagnostiqué cette  maladie, je lui ai textuellement déclaré "merci Docteur il y a un mois que je le sais".

Aux mois de juillet et d'août j'ai encore pu m'occuper à irriguer mes plantations mais ma maladie s'aggravant, il m'a fallu d'abord un bâton de marche, puis les deux, puis deux béquilles. Je tombais souvent mais j'arrivais toujours à me relever en me hissant à l'aide d'une branche basse. Un jour, hélas, je n'y suis plus arrivé. J'ai du alors appeler à l'aide avec mon portable. Là, mon égo en a pris un coup et j'ai compris que je pouvais tirer un trait définitif sur mes activités champêtres. 

C'est dans ces conditions que Jacquie et moi d'un commun accord avons décidé, la mort dans l'âme, de vendre l'Olivette.

La récolte s'annonçait extraordinaire mais, incapable de l'assumer, se fût la 1ère année que des amis oléiculteurs à St Maximim se proposèrent de l'effectuer. Malgré le mauvais temps elle fut conséquente et ils en furent heureux car il n'y eu pas d'olives cette année chez eux.

De ce fait nous n'aurons plus d'huile à la propriété.

 

Ce 20/12/2019

 

Concernant les chevaux de mon fils, Panina, la mère, est morte de vieillesse au printemps. Ne pouvant plus m'occuper de Star, c'est en accord avec Olivia et Julia, les deux filles de mon fils, que nous en avons fait don à l'association "libre et sauvage" de Belcodène. Il s'est bien intégré au troupeau et parait très heureux.

 

Bien avant la mort de notre fils j'avais pratiquement terminé la rédaction d'un livre sur un "secret de famille" datant de la Révolution. Ayant pu accéder à de vieux actes notariés, c'est en fait la reconstitution historique et à peine romancée d'une idylle se passant entre Avignon, Paris et le village de Rochegude, prés de Bollène. Les personnages principaux étant Amand de Robert d'Aquéria de Rochegude, arrière grand père de ma grand mère paternelle et une certaine Marguerite Dessaud.

Terminé en février  de cette année j'en ai fait éditer 500, il m'en reste aujourd'hui une petite centaine. J'en ai d'abord vendu sur Aubagne, puis j'en ai approvisionné le château de Rochegude où se passe en grande partie l'action. Le 9/12, le maire du village m'avait donné rendez-vous à la mairie avec une partie de la population pour discussion et dédicaces. A part mon entrée fracassante, en descendant de la voiture je me suis allongé de tout mon long devant la mairie, ce fut une journée réussie car nous fûmes ensuite 26 en famille à déjeuner au château.

 

Avec mes amis de la poésie, nous sommes cinq et nous nous réunissons en couple chaque mois à tour de rôle sur un thème choisi. C'est aussi l'occasion de se retrouver autour d'un bon dîner !

Mes poésies n'étaient pas terribles au début de l'année, depuis novembre je m'applique un peu mieux, ce mois là c'était sur le cheval et justement l'impotent que je suis avait fait un rêve..

                                          Cavale puissante et légère

                                          Tel un farfadet ondoyant

                                          Tu bondis entre ciel et terre

                                           De ton fol galop flamboyant.

 

                                          Quand je suis sur ton dos je vole,

                                          Je danse au rythme de tes pas

                                          Alors qu'au trot on caracole

                                          Comme au paradis des pampas.

 

                                         De Pégase métamorphose

                                         Valsant au trot de tes trois temps,

                                         Aux quatre c'est l'apothéose

                                         Avec tes galops éclatants

 

                                        Ton franc regard toujours m'explore,

                                        Me montre ta complicité,

                                        Ta liberté ne peut s'enclore

                                         Même avec ta placidité.

 

                                        Tu es loyal, tu es sublime,

                                        Tu m'acceptes sans préjugé

                                         Car c'est l'amour qui nous anime,

                                         Toi le porteur, moi l'allégé.       

        FK 13/11/2019 

 

Pour le mois de décembre j'avais eu une idée saugrenue : conclure la superbe poésie de Victor Hugo, Booz endormi. 

Sans vouloir faire offense au grand poète que je respecte, j'ai pensé qu'il manquait une conclusion à ce chef-d’œuvre.

Au cours des 22 strophes Booz ne fait que dormir et vers la fin arrive Ruth "le sein nu", Victor Hugo nous laissant dans l'expectative. Nous nous sommes donc tous mis à terminer joyeusement. 

Voici mon épilogue

 

                                    Cependant que Booz songeait à son gerbier,

                                    Il en gardait le grain pour emblaver sa glèbe

                                    Tout en le préservant comme, tout jeune éphèbe,

                                    Il le faisait jadis du plus rusé gibier,

 

                                   De Booz rabattant sur elle la pelisse,

                                   Ruth insensiblement parvint à sa hauteur,

                                  Indubitable vœux du divin créateur

                                  Qui de son firmament fut leur altier complice.

 

                                   Ruth était confiante, or Booz s'éveilla

                                   Puis, sous le clair obscur de la dernière lune

                                  Ils furent alors pris d'une pulsion commune

                                  Et descendit des cieux un chant d'alléluia.     

   FK  06/11/2019

 

 

J'ai sous la main la poésie de janvier, nous sommes tombés d'accord sur "le silence" et là, je me suis remémoré un souvenir de l'armée. C'était en 1962, j'avais 20 ans !

 

                                     Le Noratlas, plein gaz, décolle en rugissant,

                                     Nous sommes tous assis dos contre la carlingue,

                                     On ne peut se parler, c'est un affreux bastringue,

                                     Il règne un bruit d'enfer, terrible, assourdissant.

 

 

                                      Alors on chante, on crie, bravant le tintamarre,

                                      -Parachutiste allons n'oubliez pas l'pépin

                                      -C'est un conseil, la haut il n'est plus d'magasin

                                     -Car il nous faut sauter chacun larguant l'amarre.-

 

 

                                        Cacophonie, éclats, grondement infernal,

                                         L'avion grimpe en tremblant, la zone de largage

                                        Est en vue, tous sont prêt pour le parachutage,

                                        SOA*dans la main, debout, c'est machinal.

 

 

                                         Nous n'avons plus de voix, chaque porte est ouverte.

                                        -Si l'pépin n's'ouvre pas, n'vous en faites pas les gars,

                                        Nous arriverons quand même tous bien en bas-

                                       -ACCROCHEZ SOA ! ATTENTION ! LAMPE VERTE !

 

 

                                         On se pousse, on s'expulse au "GO" libérateur.

                                         Projeté dans l'azur je me sens virtuose

                                         D'être en suspension dans une aura grandiose,

                                          De n'entendre aucun son je reste admirateur.

 

 

                                           Etant subitement dans l'absolu silence,

                                           Hors de vue est l'avion, le calme est sidéral,

                                           Je flotte en l'air, je vis en un vide idéal.

                                           Cela reste pour moi la superbe expérience.  

 

                                           *SOA: sangle d'ouverture automatique    FK  16/12/2019

 

En cette fin d'année je ne peux pratiquement plus marcher, il me faut le fauteuil roulant. Je me suis donc mis à faire des recherches sur l'origine du nom de mon quartier: Napollon, situé entre Beaudinard et les Solans, trois sites où j'ai passé une grande partie de ma vie. Peut-être pourrai-je ainsi écrire un autre bouquin...

 

            

                                                     ANNEE 2020

 

L'olivette est maintenant vendue.

 En ce début d'année 2021, j'ai tenu à faire paraître une dernière poésie sur le thème de l'Orient. J'ai essayé de ciseler un sonnet.

 

 DESTINATION LEVANTINE

 

J’ai  voulu m’embarquer un beau jour  pour Cythère*

Ce fut donc le départ d’un rêve oriental,

La volupté céleste et l’odeur de santal

 Me firent entrevoir de Stamboul*  le mystère.

 

Une odalisque* était sur le débarcadère

 Et sous l’embrasement d’un firmament fatal

 Je vivais un plaisir  d’exotisme total,

 La captive dansait comme une bayadère*.

 

 Sous la lumière turque aux reflets bleu changeant

 Le Bosphore éternel roulait des fils d’argent

 Nappant des caroubiers le couvert  gigantesque.

 

Les femmes du sérail, l’œil peint au mascara,

Mêlant le soir venu leur charme au pittoresque,

Emplissaient de leurs chants la mer de Marmara.
                                                                                      

FK  23/10/2020

 

*Cythère : île grecque entre le Péloponnèse et la Crête où serait née et vécu Aphrodite déesse de l’amour. Cette expression était employée au 18ème siècle pour désigner  une destination amoureuse, plus prosaïquement un rendez vous galant.

 *stamboul : c’est la 1ère orthographe quand l’appellation grecque Constantinople fut supprimée.

*Odalisque :   esclave choisie pour sa beauté.  Elle est souvent très légèrement vêtue  si elle n’est pas complètement nue.

* bayadère : danseuse  professionnelle particulièrement douée pour exécuter la danse du ventre.

 

 

Mon successeur sur l'Olivette souhaite continuer le travail du blog. Cela me ravi et je lui souhaite  bon courage pour tout ce qu'il veut entreprendre.

 

Son épouse et lui ont été enthousiasmé de découvrir la propriété ; Ils l'ont aimé depuis le premier jour. La famille Quinson l'a beaucoup aimé, avec ma famille nous l'adorions... L'Olivette est une grande séductrice qui sait se faire aimer.

 

Je souhaite à la famille GALIANA de réussir dans leur entreprise, je passe donc la main.

 

 

 

 

 


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